mercredi 17 octobre 2007

Douce irronie...

Depuis mes 5 ans, j'entends le même refrain et mon père également. Tout à commencé 1 an plus tôt lorsqu'il rencontra ma belle-mère. Très vite ils se sont mariés et quand j'eu 5 ans, ma petite soeur Laura est née. Encore 1 an après vint mon petit frère Axel. Avec le temps, ma belle-mère se prit d'une haine immense pour moi (j'utilise le mot haine volontairement car je pense naivement que par moment elle arrivait à m'aimer) et répétait sans cesse à mon père "tu aime plus ta première fille que nos enfants". Et oui forcément il me voyait 1 weekend sur 2 et une vacances sur 2, c'était bien trop.
Sa haine à mon égart n'a jamais cessé de grandir et elle chantonnai sa cantine préférée à longueur de temps, jusqu'à l'enseignée à ses enfants.
Un jour, alors que j'arrivais à mes 15 ans je suis allée vivre avec mon père parce que la situation avec ma mère n'était plus vivable. Mais ma belle-mère ne put jamais l'accepter et quelques mois plus tard, mon père et moi avons du partir pour mon bien. Dès que ma belle-mère a fini sa crise, mon père et elle se sont remit ensembles. J'ai donc commencé à vivre entièrement seule. Mais ca ne suffisait pas à ma belle-mère qui continuait ses crises et sa cantine. 1 an passa et ils décidèrent de ré-emmenager ensembles. Bien entendu je n'étais pas la bienvenue et on trouva un moyen pour me poser de coté et me sortir de leur vie. J'ai donc eu mon premier studio et mon père n'avait plus vraiment le droit de me voir sinon il recevait une crise qui durait plusieurs mois. A partir de là, je le voyai quelques fois, quelques minutes et en cachette pour pas qu'elle l'apprenne.
Mais ca ne siffisait pas, l'éternelle cantine était encore chantée et malheur à mon père s'il arrivait à me passer une centaine de franc tous les X mois.
Enfin, d'une certaine manière j'ai été "préservée" de sa haine et de sa chanson. "Préservée"... voici le terme qu'utiliserai mon père. Comme le jour ou j'ai essayé de lui expliquer ma sensation de solitude et qu'il me répondi : "Tu as toujours été une enfant solitaire alors on te laissai dans ton monde". Et oui, lors des soirées ou des réunions "familiales" je m'isolais. Mais pourquoi donc une enfant irait-elle s'isoler alors que toutes les personnes présentent n'ont d'yeux que pour les enfants de leur amie ou parente (ma belle-mère) et que la petite blonde n'est qu'une inconnue et une idésirable? Déjà à cette époque la je m'entrainais à sourrir faussement quand on prennai un des nombreux cadeaux pour mes frère et soeur pour me le donner en disant "Bien sur qu'on pense à toi aussi, voilà ton cadeau de Noel"...

Le temps a passé, ils se sont re-séparés et j'ai pu revoir mon père et mes frère et soeur. Maintenant c'est mon frère qui entend la chanson "tu aime plus ton père que moi" parce qu'il vient de temps en temps nous rendre visite (et oui étant donné ma situation actuelle, je vis chez mon père en attendant). Et ma soeur qui vit ici (qui est à 100% sa mère, voir selon moi, sa mère mais en pire) nous rechante cette chanson "Julie est la chouchoue, tu l aime plus, etc".

Quand je dis douce irronie, c'est vis à vis de la cantine disant que je suis la chérie... J'ai ris hier, seule dans la chambre de mon père. J'imprimais un document et je me suis arrêtée à regarder les photos affichées sur un paravent qui cache son petit coin bureau. Sur ces photos on trouve : ma belle-mère, ma soeur, mon frère, des paysages, la nouvelle chérie de mon père et encore des paysages. Toutes les choses importantes pour mon père sont réunies en cet endroit... pourtant la soit-disant enfant chérie n'est présente nulle part. Dans tout l'appartement il n'y a qu'une photo d'elle avec son père, souvenir de Pompei.
Ma soeur pourrait très bien se rendre compte de cela mais il est tellement plus simple de hair à son tour et de suivre les modèles laissés par sa mère. Jamais elle ne s'est demandé pourquoi j'ai eu mon appart si tot et voit en ça un exemple de son favoritisme. N'est-ce pas parfaitement irronique? Moi je trouve toutes ces histoires relativement cocases. Surement qu'un jour j'arriverais à en rire.

Heureusement que mon frère arrive à penser par lui même...

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